Intro


le propos : éviter un entre-soi appauvrissant

Les questions que nous nous posons :
- De quelle pluralité parlons-nous ?
- La pluralité pourquoi ?
- Est-ce toujours pertinent ? Tout le monde tout le temps ?
- N'est-il pas préférable de travailler en petits groupes pour faciliter la capacitation et la contruction d'une vraie contribution complète de toutes les parties ?

Notre objectif :
- Construire une boite à idées de question à ce poser
- Ne pas s'encombrer avec des outils trop lourds ou inadaptés !

Les prérequis / Les matériaux


1ere condition : Clarifier les enjeux et le contexte du projet / faliciter la compréhension du projet:
"on part du projet"

- Définir les termes
- Clarifier d'où vient la demande ?
- Evaluer la sincérité de la démarche
- Est-ce que des publics sont ciblés (les bénéficiaires) dans la demande ?
  • si oui, lesquels ?
  • si la demande ne vient pas des bénéficiaires, les bénéficiaires pressentis sont-ils réellement intéressés? Est-ce que leur contribution/participation est prévue ?Si oui, comment ?
  • Est-ce que tous les concernés sont bien identifiés / est-ce que dans la commande on a un périmètre d'action imposé ?

Le matériel / Les outils


2eme condition : Identifier les acteurs et les personnes potenciellement impactés / Recueil de leurs envies idées, connaissances et savoirs-faire

- Est-ce qu'une communication vers les bénéficiaires pressentis a été mise en place ? Si oui, était-elle adapatée aux pratiques/habitudes de ces publics ? Quel a été le resultat ? Le projet correspond-il à des besoins recueillis ? Analyser la convergence rélle des attentes formulées par rapport à la demande ? Vigilance sur l'ancrage/la formulation de la demande
- Est-ce qu'une réflexion a été menée pour savoir clairement si la mise en place du projet impacte des publics non désignés comme bénéficiaires ? Si oui, ont-ils été consultés ? Comment ? même démarche que le point précédent

Le mode d'emploi / Guide d'utilisation


- Clarifier de quelle pluralité parle-t-on dans ce projet précis ?
- Si les communications précédentes n'ont pas eu lieu, dresser une carte du territoire compilant les flux/des habitudes de rencontre etc de tous les publics identifiés et essayer d'identifier les points de convergence/rencontre, les points de non mixité totale etc...
- faire s'exprimer les acteurs en groupe restreint sur la proposition, pour qu'elle soit appréhendable par tous les publics visés et qu'ils sentent informés, contributeurs : recueillir la parole de tous, vérifier la convergence avec le projet et le ressenti, recenser les besoins exprimés et non pris en compte
- reformuler le projet

Mise en commun des outils expérimentés


Dans certains cas il faut savoir s'isoler (produire un petit groupe) : quels exemples

  • Dans l'organisation de l'agriculture :
2013 Madeline Samak écrit

La représentation professionnelle des agriculteurs fait l’objet de luttes de pouvoir entre organisations concurrentielles. Le syndicalisme majoritaire, on le sait, n’a jamais pu s’opposer à l’émergence de forces centrifuges de représentation 

Hubscher (R.), Rinaudo (Y.), « L’unité en péril », in…, et l’« unité paysanne » est toujours restée un « mythe » utilisé par les syndicats dominants pour légitimer leur position et tenter de faire taire les voix dissidentes [2]
[2]
Hubscher (R.), Lagrave (R.-M.), « Unité et pluralisme dans le…. De fait aujourd’hui, les lignes de l’espace de représentation des agriculteurs continuent de bouger et ce, au détriment du binôme FNSEA-JA [3]

Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles… (même s’il reste majoritaire aux élections professionnelles). Les oppositions syndicales (Confédération paysanne, Mouvement de défense des exploitants familiaux (MODEF), Coordination rurale) s’imposent progressivement dans le paysage électoral et les associations ou syndicats spécialisés (par production) tiennent une place de plus en plus éminente dans la défense des intérêts des agriculteurs. Par ailleurs, d’autres espaces professionnels émergent ou se renforcent, qui proposent de nouveaux découpages dans la définition des intérêts communs des agriculteurs. C’est le cas des associations de promotion de l’agriculture biologique, qui à la fois remettent en cause les cloisonnements syndicaux traditionnels, et construisent leur intérêt sur la défense d’une éthique de production spécifique [4]
[4]
Rémy (J.), « De la glèbe au substrat : agriculteurs biologiques…. À partir de l’étude d’un espace professionnel agricole localisé, celui des Alpes-Maritimes, cet article se propose d’examiner les modalités et les enjeux de la représentation professionnelle des agriculteurs biologiques.

Les Alpes-Maritimes sont plus connues pour leur attractivité touristique que pour la vigueur de leur économie agricole. En quarante ans, dans ce département, le nombre d’exploitations a été divisé par cinq et il reste aujourd’hui moins de 2000 unités de production agricole [5]

Source : Agreste, Recensement agricole 2010.. Dans ce contexte de déprise agricole considérable, on assiste depuis quelques années à un essor remarquable du nombre d’agriculteurs certifiés « Agriculture Biologique » (AB) : entre 2003 et 2010, ce nombre a été multiplié par 2,5, et l’agriculture biologique est aujourd’hui pratiquée dans plus de 6 % des exploitations du département (pour une moyenne nationale de 3,5 % [6]

Source : Agreste, Recensement agricole 2010.). Au total, les agriculteurs biologiques sont peu nombreux (150 exploitations environ) mais depuis le début des années 1980, une association se fait leur porte-parole, en marge des structures syndicales traditionnelles (ce qui n’empêche pas les multi-appartenances de certains d’entre eux).
3Pourquoi et comment ce groupement s’est-il constitué ? Quels intérêts entend-il porter ? Quelle place tient-il dans l’espace local de représentation des agriculteurs ? Répondre à ces questions nécessite d’adopter une posture processuelle qui rende compte des transformations successives qu’a connues le mouvement agrobiologique, dans ses rapports avec l’État et avec la profession agricole. La reconnaissance par les pouvoirs publics d’une « agriculture n’utilisant pas de produits chimiques de synthèse » au début des années 1980 [7]

Loi d’orientation agricole du 4 juillet 1980. a ouvert la voie à un long processus d’institutionnalisation de l’agriculture biologique [8]

Rappelons les principales étapes du processus…, dont les manifestations les plus récentes sont la création de l’Agence française pour le développement et la promotion de l’agriculture biologique (Agence Bio, 2001), ou encore l’élaboration en 2007 d’un plan « Agriculture biologique : horizon 2012 » par le ministère de l’Agriculture. Comment le syndicalisme majoritaire s’est-il positionné face à cette reconnaissance institutionnelle ? Quelles ont été et quels sont aujourd’hui ses rapports avec le groupement des agriculteurs biologiques ? L’objectif de cet article est bien de saisir, à travers une analyse localisée, les effets des politiques de promotion de l’agriculture biologique sur l’espace de représentation des agriculteurs.

On s’intéressera dans un premier temps à la genèse de la représentation des intérêts des agriculteurs biologiques, en s’appuyant sur le recoupement d’entretiens avec des acteurs « historiques » du groupement étudié, de documents de travail fournis par les organisations (comptabilité, documents internes, etc.) et de documents d’archives administratives. Dans un second temps, il s’agira d’étudier la manière dont les porte-parole désignés et reconnus du groupe « travaillent » aujourd’hui les intérêts qu’ils représentent, et les gèrent en pratique. Pour ce faire, on étudiera une série de dispositifs politiques récents, mettant en jeu le groupement des agriculteurs biologiques, la profession agricole et les pouvoirs publics. L’analyse localisée développée ici, parce qu’elle permet d’observer les relations mouvantes qui lient les différents organes de représentation des agriculteurs entre eux et avec les pouvoirs publics, conduit à mettre au jour les modifications de l’espace politique considéré


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Pourquoi la mixité choisie en atelier d'auto réparation vélo ? Pour travailler sur la pluralité des publics !


En mixité choisie pour les femmes, les trans, les inter sexes, ... les personnes ne se reconnaissant pas comme homme cisgenre*, cette formation est destinée à celleux souhaitant acquérir ou/et renforcer des savoirs techniques pour l’accompagnement à l’auto-réparation !
Elle aborde les principales réparations rencontrées lors des permanences afin de rendre + sûres, + précises et + tranquilles les connaissances acquises sur le vif ou bien, d’apprendre dès la base la mécanique. Pour les créateurEs d’ateliers ou celleux travaillant sur la remise en circulation de vélos usagers, cette formation sera l’occasion, poséEs, de [re]voir les principes de fonctionnement de la bicyclette ; détecter une panne ; de [re]découvrir l’utilisation d’outils principaux et ceux, plus spécifiques ; d’identifier les pièces usagées récupérables...
Cette formation dépassera la mécanique-cycle, de part son auto-détermination politique d’une mixité choisie qui permette de vivre l’expérience d’un entre -soi.

*cisgenre : décrit politiquement une identité de genre où la perception de soi-même correspond au sexe attribué à la naissance.

Témoignages

Alice, de SAINT-PIERRE D’ENTREMONT (73)

La formation m’a permis de pratiquer en toute confiance, sans avoir peur de me tromper. Les formateurices ont apporté des connaissances complémentaires, toujours dans la bonne ambiance et l’écoute des besoins du groupe.

Sandrine, de PIERRERUE (04)

[…] La possibilité de faire cette formation en mixité choisie est précieuse parce qu’elle m’a permis en tant que débutante de me sentir légitime de tenir un outil entre les mains et d’essayer, de me foirer, de refaire, d’y arriver… sans regard paternel ou jugeant à mes côtés ! La formation alterne entre des moments théoriques et d’autres pratiques et aborde tous les grands systèmes du vélo. Et elle prend en considération nos difficultés respectives avec des temps de parole qui permettent à chacun·e de les exprimer (ou pas !). L’accompagnement par les 4 formateurices était au top ! […]

Louise, Mobil’Idées, à Gap (05)

J’ai beaucoup apprécié le format de la formation ainsi que la manière dont étaient diffusées les informations, par le biais de jeux, de démonstrations et d’explications à plusieurs voix. Chaque formateurice a proposé une prise en main différente des outils et des mécanismes et cela a grandement contribué à la compréhension des enjeux et à l’envie de faire de la mécanique chacun·e à sa manière. Je n’ai pas rencontré de longueur pendant la formation, mais plutôt un temps rythmé qui a permis de faire émerger des discussions riches.

Pauline, Vélorution Périgourdine, à PÉRIGUEUX (24)

Une formation de qualité, très participative, bien organisée. La mixité choisir apporte vraiment un plus. Je recommande !

Céline, de la Cyclofficine de Paris (75)

Formation complète et rondement menée, permettant de réaborder toutes les réparations d’un vélo (pas neuf), dans une ambiance conviviale et bienveillante.

Maëlie, de la Cyclofficine de Pantin (93)

Je suis reconnaissante envers cette formation qui m’a enrichi en compétences, sur la mécanique vélo mais aussi sur le moyen de transmettre ces connaissances et manière simple et parfois ludique. Je m’y suis sentie à l’aise, que ce soit par la bienveillance et l’entre aide des autres participant·es, et par la disponibilité des trois formateurices aux compétences et approches complémentaires.
L’apport de vocabulaire est pour cela d’une grande aide, j’ai plus d’aisance et de répondant face à des situations de sexisme ordinaire. Moins de syndrome de l’imposteur !

Hadicap visuel :
C'est important de se retrouver parmis des pairs, des personnes qui vivent la même problématique pour être compris et comprendre la situation "hors norme" vécue. Pour autant ce n'est pas l'unique identité de la personne, il faut aussi pouvoir s'inclure dans un monde plus pluiel. Pour évoluer, s'inspirer, envisager des possibles... Il est nécessaire de vivre des expériences, de se confronter à des situations nouvelles. C'est se qui permet le dépassement de soi. l'entre nous est la phase de construction sécurisante pour pouvoir ensuite évoluer dans la pluralité. Cependant, il est plus confortable de rester dans sa zone de confort, d'être entre pairs. Pour favoriser la pluralité des publics il semble primordiale de reconnaitre les différences, de permettre au groupe de connaitre ce qui les différencie et ce qui les rassemble. Il faut que le projet qui rassemble soit fédérateur et dépasse les intérets individuels au profit d'un intéret de société dans une dimension d'oeuvrer pour une cause durable.